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Océans & Plastiques - Ile de Pâques

À l’île de Pâques, le destin d’un monde se joue une nouvelle fois.

Il y a quelques mois, nous avions présenté le projet de vie engagé d’Emmanuel Bouvet et de Carine Camboulives qui parcourent les océans par passion et surtout par volonté de protéger l’environnement.

On retrouve ces deux athlètes ainsi que leurs filles Lou et Shadé dans un reportage indépendant qui illustre à la fois la beauté du monde et sa détresse.

Cette fois-ci, ils nous donnent rendez-vous sur l’Île de Pâques, pour une escale sportive qui est l’occasion pour eux de rencontrer la Fondation Race for Water, dont il sont les ambassadeurs et qui y mène une étude sur les continents de plastique.

Une vidéo qui témoigne du contraste entre la beauté des paysages de l’île et sa nature fragilisée par les activités humaines. Le plastique, nouveau fléau de la pollution des eaux Selon la Ellen MacArthur foundation

« Chaque année 250 millions de tonnes de plastiques sont produites, dont plus de 10% terminent dans l’eau. A ce jour, 16 millions de km2 de micro plastique dérivent dans les océans. C’est une surface équivalente à 24 fois la France. Il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans d’ici à 2050 (en poids). »

En raison des vents et des courants marins, les déchets en plastique ont tendance à se concentrer en ce qu’on appelle des gyres de plastique. Il s’agit d’immenses tourbillons au sein des océans dans lesquels ces éléments de tailles très diverses se concentrent pour former de gigantesques « zones de pollution diffuse ».

Des morceaux de plastique, qui terminent trop souvent dans le ventre des animaux.

Les conséquences de ces vortex sur l’environnement et les animaux sont étudiées depuis peu par de nombreux chercheurs.

Le documentaire Expédition 7ème continent a grandement contribué à rendre publique cette problématique. À ce jour, on compte cinq gyres de plastique à travers le monde.

Pendant un an, la Fondation Race for water étudie chacune d’entre elle afin de réaliser un état des lieux global de la pollution des océans par le plastique. Pour cela, l’organisme explore des îles situées au cœur de ces gyres et qui « agissent comme une sorte de barrage naturel au transport des déchets ». L’objectif final de ce programme de recherche scientifique dénommé Odyssey est d’identifier et d’étudier les pollutions maritimes, en particulier plastiques, afin de promouvoir des solutions locales adaptées et aider les populations (humaines et animales) concernées.

Ces solutions sont articulées autour de propositions innovantes qui ont comme axe la valorisation de déchets par le principe de l’économie circulaire.

La fameuse île de Rapa Nui (Ile de Pâques), est située au milieu du deuxième plus grand vortex de ces déchets. Comme si le destin de l’humanité devait s’y jouer une nouvelle fois.

L’île de Pâques, une nouvelle fois portée en symbole.

En effet, Rapa Nui – plus connue sous le nom d’Île de Pâques – est un endroit fascinant. Fascinant, car comme le décrit de manière brillante Jared Diamond dans son livre Effondrement, l’île est l’exemple typique pour le déclin et la disparition d’une civilisation florissante en raison, notamment, de son impact sur l’environnement local par surexploitation des ressources et son incapacité à résoudre des conflits politiques et sociaux internes.

Fascinant également, car il s’agit de l’île la plus isolée du monde, perdue au milieu de l’Océan Pacifique au point où sa colonisation demeure un exploit.

Les immenses statues – Moaï – dont le regard pointe l’intérieur des terres, restent les uniques témoins d’une civilisation aujourd’hui disparue.

Difficile donc de ne pas tirer un parallèle avec la situation globale dont les conséquences locales viennent heurter de plein fouet les rivages de l’île de Pâques. À travers diverses expériences et observations, Emmanuel Bouvet et de Carine Camboulives vont documenter et constater la gravité de la pollution plastique de la région.

Dans leur documentaire l’expérience Rapa Nui, le couple et leur enfant portent un regard sincère sur cette île symbolique, observant que même les lieux les plus isolés de la planète n’échappent plus aux conséquences du mode de vie contemporain.

Selon Emmanuel « on a beau être sur le lieu le plus isolé de la planète, on n’échappe pas aux déchets. (…) la mondialisation est aussi celle de la pollution ».

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