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THE TRUMAN SHOW, ou LA FAILLE DANS LA MATRICE Chapitre 7 — Et si tout ça n’était pas réel ? ; Le mur invisible, le bug sacré, et l’éveil qui gratte un peu.

 

Réseau de la MATRICE
Réseau de la MATRICE
The Truman Show, ou La faille dans la matrice !
 
Ici, une série de 4 chapitres à naitre,
Je mixe le film The Truman Show ou le Show de Truman, réalisé en 1998 par P. Weir, et notre situation Humaine, à l’aune de cette porte déjà Ouverte, pour chacun, pour tracer un sillon d’ouverture.
 
Je commence au "Chapitre 7" comme clin d'œil symbolique, à plusieurs titres.
. Le chiffre 7 évoque souvent un moment de révélation ou de transformation intérieure, dans la symbolique spirituelle (7 chakras, 7 jours de la création, 7 étapes de l'alchimie…). Commencer par le chapitre 7, c’est comme dire "Tu as déjà vécu les chapitres précédents sans le savoir. Tu t’éveilles maintenant."
. Parce qu’on entre dans l’histoire « au moment où ça bascule »
Comme dans beaucoup de contes ou de romans initiatiques, on entre au cœur de l’histoire, pas forcément au début logique, mais au point de rupture. C’est un peu comme se dire « Bon, t’as déjà bien dormi. Voici le moment où j’ouvre l’œil et que la réalité me chatouille l’âme. »
. Une touche d’humour
Ça surprend, ça intrigue, Un peu comme si on ouvrait un livre déjà commencé par l’Univers. Tu lis le chapitre 7… et tu te dis « J’ai raté quelque chose ? » Ce à quoi je réponds ici, « Non, tu arrives juste au bon moment. »



-       « C’est étrange, j’ai comme un sentiment bizarre … »

-       « Encore ? Tu veux pas juste te détendre, Truman ? Y’a les infos qui commencent. »

Truman regarde le ciel, fixement. Il sait. Il sait, il sent que quelque chose ne tourne pas rond. Ou plutôt… que tout tourne trop bien. Et c’est bien ça, le problème.

 

 

Tout est parfait. Trop parfait.

 

Le lisse, le parfait, le normé, l’entoure. Les rues sont impeccables.Chacun Salut à l’unisson, dans une organisation si ordonnée qu’on dirait la répétition d’un script. L’espace des caméras est partout. Pas une once, pas un mouvement ou idée n’échappent aux yeux des téléspectateurs. Ils observent, ils reluquent et commentent. Cela nourrit toute leur vie et ils accèdent au parfait. Pourtant la mer s’arrête exactement là où la caméra ne filme plus. Même les nuages semblent... symétriques, ordonnés, programmés.

-       « Sérieusement, qui a déjà vu un nuage rectangulaire ? »

Truman vit dans un monde où tout est calibré, contrôlé, souriant, normé. Un monde où le chaos a été dissous et avec lui : l’imprévu, la vérité, l’âme, l’humain.

 

 

Puis … Venus du « Ciel » ?

 

Sirius 9, marqué dessus.Un spot, un élément, un décor sur lequel trébuche un beau jour, Truman.

Il le prend en main, regarde, fronce les sourcils, le touche, rit … un peu, nerveusement. Il regarde le ciel

-       « C’est quoi ça, une étoile sponsorisée ? »

-       « Non, mec ! C’est ton premier bug « Sacré ». La première faille dans le code, dans la matrice de l’illusion.

Les bugs s’accumulent et les failles se multiplient.

Il allume la radio, une pub, rien d’anormal, jusqu’à ce qu’une voix-off annonce un événement. « Ce matin, Truman Burbank a acheté une glace à la vanille. »

Lui Truman Burbank regarde sa main, il tient sa glace qu’il vient juste de s’acheter.

-       « Quoi, ils m’espionnent ? C’est une caméra cachée ou un délire quantique ? »

Une autre fois, il traverse la rue et constate que le flux des voitures est organisé selon un rythme de 12 secondes. Elles passent devant lui exactement toutes les 12 secondes, et ce sont toujours les mêmes modèles et toujours le même ordre. Il ose alors l’expérience de changer subitement de trottoir. Son mouvement inattendu, créé une vibration telle que l’ensemble du processus de circulation bugge, les véhicules freinent brutalement comme un ordinateur freeze.

 

Et puis ce clic, ce clic intérieur qui indique que quelque chose ne colle plus. Que cette « réalité » a des formes d’apparences, que les mots sont tronqués, que les émotions sont standardisées. Le scénario institutionnalisé commence à vaciller dans ses profondeurs. Et si ce n’était pas lui, le fou ? Et si c’était ce monde, ce script, ce décor qui était une illusion, une matrice, un concept qui ne tient, que par ce qu’il y joue ?

 

 

De l’inconfort d’ouvrir les yeux

 

Truman commence à voir.

Ce n’est pas glorieux, ni mystique et c’est inconfortable. Il titube entre deux réalités, entre deux vérités. Celle assénée, éduquée, imposée, répétée, cadrée. Et l’autre du doute, du questionnement, de la suspicion, de la curiosité et de l’intelligence. Et si ce que l’on me racontait à force de messages, de publicités, de directions, d’interdictions à droite à gauche, de ci de ça, de peurs, de peur de l’eau … ? Il doute. Il a mal au ventre. Et pourtant … il continue.

Il continue, parce qu’il a senti autre chose, parce que derrière dans son cœur, dans son intuition. Il poursuit son chemin, sa voix, son inspiration, parce qu’il a été frôlé par l’amour, il a senti la vibration du sens d’Aimer.

-       « Pourquoi je continue à sourire à tout ça, alors que j’ai juste envie de hurler ? »

-       « Parce qu’on t’a appris à faire bonne figure, même dans une pièce de théâtre. Parce que tu as été vendu à la naissance pour être le produit d’un show qui te rend très « bancable ». Tu rapportes de l’argent.

Mais voilà, Truman en a marre du rôle du gentil citoyen, de celui qui suit sans se poser de question, sans regarder autour, autrement de ce qui est imposé. Il veut la Vérité. Même nue. Même sale et salée, même incertaine ! »

 

 

Dialogue avec le programme

 

Voix off (la Matrice) :

-       « Tout va bien, Truman. Tu es en sécurité. Tu es aimé. Nous prenons soin de toi. Nous prenons soin de tout. Reste ici, c’est confortable. »

Truman (hésitant) :

-       « Mais… et si ce n’était pas vraiment la sécurité ? Et si c’était juste... une jolie prison bien chauffée ? »

Voix off (douce, persuasive) :

-       « Tu te fais des idées. Tu deviens parano. Reprends ton café. Mets les infos. Regarde un peu les autres comme ils sont heureux. »

Truman regarde autour. Les autres ? Des êtres sans âme, aux sourires fixés, aux gestes mécaniques, aux phrases et verbes circonstanciés. Ils jouent. Ils jouent tous. Certains, nombreux, ne savent même pas qu’ils jouent.

 

 

L’audace de choisir l’inconnu

 

Truman surpassant sa peur de l’eau, grimpe et lance son voilier, pleine mer, osant naviguer sans en connaitre les usages. Il va en direction de « l’Ailleurs », de ce qu’il ne connait pas, de ce qu’il ne sait pas. Peu importe, il va, il Vit.

Il sait juste que ce n’est pas ici, que ce n’est pas ainsi.

Souvent le ciel ne bouge pas et les vagues trop régulières. Pourtant, Il navigue, il s’éloigne, il ose, il sourit, il sourit vers son Amour, photo en main il la voit, il y aspire.

Il s’écarte du système et se bat contre lui. Lorsque les vents de plus en plus forts, choisis par le réalisateur qui ne tolère pas la liberté de son « objet », alors Truman se bat, il s’accroche, comme il peut, et son alliée amoureuse qui au travers de l’écran assiste, comme tous les téléspectateurs (n’oublions pas l’audience et les produits vendus au travers de cette émission) au naufrage de Truman, invoque le ciel et prie. Elle fait acte de Foi.

Truman se bat tenace et déterminé quoiqu’il lui coute de découvrir cette Vérité.

Contre la peur. Contre lui-même.

Son but tient toujours et encore, le courage et la force l’accompagnent, malgré les déluges et il tient. Il tient si bien que le réalisateur du show est contraint poussé par les véhémences et actions des téléspectateurs, de couper le programme des intempéries.

Et puis … SCRAAATCH.

Il plante la proue de son voilier traversant un décor, un mur … le bout du monde … ? Littéralement !

-       « C’est une blague, y’avait un mur là tout ce temps ? »

Il rit, pleure. Il suffoque, il marche et avance. Il s’agit de sortir. Il n’est plus dans le jeu, il ne participe plus à l’illusion. Il est vivant.

 

 

La porte vers soi

 

Il avance frôlant, suivant le mur de sa main puis d’un coup, devant lui, un escalier se dessine. Il ose et pose son premier pied sur cette structure inattendue. Continuant marche après marche, son ascension vers La Porte sans symbole ou sponsor

-       « Et si je me plante ? Et si c’est pire derrière ? »

-       « Et si, pour une fois, je cessais de vivre en fonction de « et si » ? »

 

C’est alors que le réalisateur entre en scène, comptant sur son épuisement, il tente de l’amadouer. Lui susurre, le câline, joue émotionnellement sur leur lien, son enfance, sa vie grâce à lui, la sécurité qu’il lui offre

-       « Dans mon monde tu n’as absolument rien à craindre, lui dit-il ». « Je te connais mieux que tu ne te connais »

-       Truman répond, « Tu n’as pas encore de caméra dans mon crane »

-       « Tu as peur et c’est pour cela que tu ne t’en iras pas. »

 

Pourtant Truman franchi le seuil, suivant son instinct et son intuition, il dit ;

-       Au cas où on ne se reverrais pas d’ici-là. Je vous souhaite une bonne soirée et une excellente nuit.

Il franchit cette porte, quittant les projecteurs, les likes, les apparences et les futilités. Il quitte le faux pour le vrai et devient Vivant.

 

 

Et toi, là maintenant ? Tu restes ?

 

Le mur est peut-être invisible, mais il est bien là. Il s'appelle conformité, habitude, peur du regard, peur de la liberté. Il est moelleux. Confortable. Mais il t'étouffe.


Et si aujourd’hui était ton projecteur tombé du ciel ?

Si tu sens que ça remue… que ça vibre…Alors lève les yeux, il y a une porte. Elle ne s’ouvrira pas toute seule. Mais si tu oses… derrière, c’est toi. Le vrai. L’incontrôlable. L’incandescent.

 

Voix de l’enfant en toi

« Pourquoi on continue à faire semblant ? Moi, je sens que ce n’est pas vrai. Que c’est trop droit, trop sage, trop gris. J’veux sauter dans les flaques, dire des trucs fous, rire pour rien. Et toi, tu veux pas revenir jouer ? » 

Voix de la blessure

« Tu te souviens ? Quand on t’a dit de te taire, d’être sage ? Tu t’es plié. Tu as rangé ta lumière dans une boîte. Mais elle bat encore, là. Tu peux l’ouvrir. Même si t’as peur. Même si ça fait mal. »

Voix du courage oublié

« Tu crois que tu n’en as pas, que c’est pour les autres. Mais regarde, tu tiens, tu ressens, tu lis, tu partages, tu vis. Toi qui lis ça, je sens que tu vibres. Tu veux partir, et tu restes. Et si cette fois, tu partais ? Même un peu. Même bancal. »

Voix du doute

« Et si c’était pire derrière la porte ? Et si tu perds tout ? Et si tu te trompes ? Et si, et si, et si … » (silence). « Et si… c’était vrai ? Enfin ! »

Voix de ton cœur

« Il n’y a rien à prouver, rien à réussir, juste un pas puis un autre et encore un autre, vers la douceur, vers la vérité brute et vers l’inconnu qui aime et offre. Je suis là. Je t’entends. Je t’attends et je t’ai toujours attendu.

Voix de la Présence

« Ce mur est une illusion. Il tremble quand tu respires autrement. Il s’efface quand tu dis non au confort apparent qui t’éteint. Tu peux passer, maintenant. Le monde te dira que tu es fou, incapable, ignorant, complotiste, raciste, tous les trucs en « istes ». Mais toi, tu sauras, parce que c’est vivant et que toi, tu l’es. »

 

Et toi ?


Tu continues à jouer le rôle ?

À dire oui, murmurant non à l’intérieur ?

Ou bien… tu poses le masque.

Tu sors de scène.

Tu respires.

Tu marches.

Et tu ouvres TA PORTE.

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